"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (са посветом аутора)
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APPENDICE.
Lockhart 1 . Miklosich ajouta que les douze exemplaires de cette édition ont tous disparu (verschollen). Après eux, MM. Preisinger, Curcin, Skerlitch 2 , Popovitch 3 , d’autres encore, parlèrent à nouveau de cette traduction que les Œuvres complètes du grand écrivain ne contiennent pas et que les bibliographes de sir Walter ignorent. Il faut rectifier d’abord la légère erreur que commet M. Brandi en citant le titre de ce rarissime opuscule. La brochure était intitulée Apology for Taies of Terror comme le dit expressément Lockhart 4 . Consultons directement le biographe de sir Walter sur ce sujet. Voici ce qu’il dit : Après avoir passé une semaine à Liddesdale, en compagnie de M. Shortreed, Walter Scott resta quelques jours à Rosebank : il s’apprêtait à partir pour Edimbourg, lorsque James Ballantyne vint le voir un matin en le priant de lui donner pour son journal [The Kelso Mail 6 ] quelques feuillets sur une question juridique du temps. Scott y consentit et, avec son article, il apporta aussi à l’imprimerie quelques-unes de ses poésies les plus récentes, destinées à paraître dans la collection de Lewis : Taies of Wonder. Gomme le dit le journal manuscrit de Ballantyne, il s’y trouvait en particulier le « fragment morlaque d’après Goethe ». Ballantyne fut enchanté et exprima son
1 Ueber Goethe’s Klaggesang, pp. 48-49. ’ 2 Histoire de la Jeune Serbie (Omladina), Belgrade, 1906. 3 Histoire de la littérature serbe (en serbe), Belgrade, 1909, p. 144. 4 Life of sir Walter Scott, Edinburgh Edition, t. 11, p. 37. Cette « Apology » était une apology pour le retard des Taies of Wonder de M. G. Lewis, recueil de ballades anglaises et étrangères, que le public anglais attendait avec impatience depuis plus de trois ans. Scott, l’un des collaborateurs, inséra dans cet ouvrage deux ans avant que les Taies of Wonder parurent quelques-unes des ballades destinées au livre de Lewis, il voulut parodier le titre et intitula sa brochure Apology for Taies of Terror. Le recueil de Lewis ne parut qu'en 1801. Quelques années plus lard, Lewis lui-même publia une parodie des Taies, intitulée Taies of Terror. Les deux ouvrages ont été publiés à nouveau par le professeur Morley dans sa « Universal Library » (1887). 5 La collection de ce journal ne se trouve pas à Londres. Les chercheurs écossais feront sans doute d’intéressantes trouvailles en la feuilletant dans une de leurs bibliothèques.