"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (са посветом аутора)
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CHAPITRE PREMIER.
sœurs. Il voulut attirer en Angleterre toute cette famille, y marier avantageusement les filles et donner aux garçons une éducation anglaise. L’opiniâtre M me Wynne avait l’idée fixe de soustraire ses enfants à l’influence protestante. Deux fois elle fut contrainte de venir avec eux en Angleterre (1751-1736) et deux fois elle parvint à les ramener en Italie sous prétexte que le climat du Nord était préjudiciable à leur santé. « Malgré ces efforts, les fils de M me Wynne furent définitivement rendus à l’Angleterre. L’un d’eux, Richard, devint ministre du culte anglican, ets’estfait connaître par des travaux philologiques d’une certaine valeur. Justine elle-même était sur le point de redevenir anglaise, quand un événement, qu’elle ne désigne que sous le nom de combinaison fâcheuse, l’éloigna pour toujours du pays de sa famille. « Cette combinaison fâcheuse fut son mariage avec le comte de Rosenberg-Orsini, ambassadeur d’Autriche à Venise. « Jolie, ambitieuse et avide de plaire, ayant eu des aventures galantes dès l’âge de seize ans, la jeune comtesse ne paraît pas avoir été très contente de son mari, car elle a gardé à son sujet un silence complet dans ses œuvres où se trouve cependant un assez grand nombre de fragments autobiographiques. On sait, seulement, qu’elle résida à diverses reprises en Allemagne, et qu’elle s’amusa fort pendant ce temps qu’elle appelle « les cinq plus belles années de sa vie. » « Elle se trouva veuve à Venise, jeune et sans enfants. « J’étais charmante, écrivait-elle longtemps « après; il m’est permis de le dire aujourd’hui, parce « que je survis à ma beauté, et qu'il n’est pas plus ridi« cule de se louer sur ce que l’on a été que de compote ser soi-même son épitaphe. » Elle fut une des reines