La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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qui possède, si peu que ce soit, la pratique des textes et de la diplomatique, l’inexpérience d’un faussaire, étranger probablement aux armées. La maladresse est si évidente que abbé Cantiteau, transcrivant l’acte, — quoique le mot royalistes y apparut, comme encore aujourd’hui, de toute netteté, — l’a corrigé dans sa copie et a écrit royales ‘, seul terme qu’aient jamais employé, à ma connaissance, les passeports, proclamations, lettres, ordres, si nombreux, manuscrits ou imprimés des chefs vendéens. J’ose affirmer que cette constatation, bien acquise, disqualifierait par elle seule absolument le document présenté.

Pour les lecteurs peu habitués à l’étude scientifique des pièces d’histoire, voici une énormité

contre laquelle leur raison ne se défendra pas.

1 C'est une des erreurs qu'a rectifiées M. de la Sicotière, en y rétablissant royalistes. — Je n’entends pas dire que le mot royaliste n’ait jamais été employé par les chefs ; j'atfirme seulement que dans tant d'actes de cette époque, à Saumur comme à Angers, je n'ai jamais rencontré une fois, pour le début d'un acte ou pour l'annonce des signatures, cette formule, qui, se rencontrât-elle ailleurs, serait encore ici bien étrange ; et la correction de Cantileau en témoigne assez,