La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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fait Laugardière ‘, — aux premiers jours de la campagne! Ici leur double aveu inconscient d’ignorance fournit une double et énergique preuve, quand on les dit faussement acteurs et qu’on les sait vraiment témoins. Ils étaient là; ils n’ont pas vu ce qu’on leur fait voir ni dit ce qu’on leur fait dire ; ils savent et disent le con-

traire.

Ces affirmations, d’autorité inégale et de détails contradictoires, s’accordent au moins dans l'ensemble pour mettre au défi déjà l’anecdote saumuroise de produire d’elle-même quelque preuve. Tout à l'encontre le silence unanime proteste de tous les documents — et ils sont en nombre — royalistes ou républicains *?, dans

leur éloquence écrasante.

«et d'Autichamp viennent nous y rejoindre ; Angers est « évacué ; Nantes, attaqué; notre général est blessé mortel«lement... »

1 Ci-dessus, p. 103.

3 Quand Choudieu parle de Cathelineau, jamais une fois il ne fait allusion à son litre de généralissime. Voir notamment Papiers inédils, p. 27.