La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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« de la manière là plus indécente' » : « Il est « bien surprenant, » — leur dit-on *, — « que « vous osiez faire des observations sur la forma-

« tion d’un Conseil que nous avons eu la bonté

« d'établir pour la sûreté de votre ville. Nous « connaissons l'esprit de Saumur; et peut-être « aurions-nous rendu un grand service à la «< France, si nous avions incendié cette ville et « celle de Cholet. Il ne vous reste que le parti « de la soumission et de l’obéissance. Si aucun < de vous s’en écarte, on saura bien l’y faire

« rentrer * ». Et le même jour, 18, à onze heures,

1 Lettre de Cochon,

? Ainsi parle le mémoire que je copie. Mais j'oserais sans hésiter mettre ici le nom de d'Elbée. C’est son ton, c'est sa voix, c’est son esprit conservés ; — et s’il ne suffisait pas de le sentir, en voici un témoignage d'à côté. Cailleau, le Llambour de ville, expose au conseil municipal, après sa rentrée, ses misères durant l'occupation, Il s’est enfui le jour même, mais il est revenu l’autre dimanche : « L’on m'a aperçu; » — dit-il — « l’on m'a ordoné de venir parlé au général « d'Elbée, Je mi refuszé.… il m'envoya me ferre prendre par « huit de sest brigands. je luy réponds : MF, je n'é pas de « caise ; il men fils donner une et une ordre pour faire « assemblés des habilans pour nomer un comité provisoire. » — Il n’a reçu aucun salaire, sauf, plus tard, « un diné et trois « cous de vin chez le citoyen Dupied de la part de M. Lo« gronière, leurs commandans, » [Lettre sans date — vers le 28 juin.]

5 Voir aux Documents,