La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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une lettre de jussion enjoignait à chacun d’eux d’entrer en activité dès quatre heures « sous peine « de responsabilité", » Ils apprirent à la réunion qu'un des membres, choisi par eux, devait aller

s'installer à Châtillon pour la correspondance; et la ville de Saumur, ou à son défaut le District, aurait à entretenir une garnison de deux à trois mille hommes*, dont chaque soldat recevrait quinze sous par jour, outre l’étape en pain et en viande. On voit qu'à cette date il ne s’agit déjà plus de lPentretien de la grande armée, mais d’une garnison, qu’elle va laisser derrière elle. Tous les historiens, — si ce mot ici n’est pas

dérisoire, — ignorent tous ces détails et mêmele

1 Mémoire présenté aux représentants du peuple par les administrateurs de Saumur détenus au chdteau, orig. avec sig. de Sébille, Clément, Guillon-La Fresnaye, Sanzay, Monard, Dufour, Tardif, Chasles, Cochon, Baudry fils, Blondé de Bagneux, Chol-Torpanne,

? Cest le chiffre qu'avait indiqué Carrefour de la Pelouze, comme il le reconnait devant le Comité révolutionnaire, V. aux Documents, le 2 août, dans un Mémoire à répondre, par MM. du Conseil du Bureau de la guerre, présenté par lui «aux chefs», le 49 juin, sans autre litre que son expérience d'ancien officier. De Beauchamp, E, 224, copié d’ailleurs par Deniau, 1, 182, le fait lieutenant du Roi, au moment de l'établissement d’un Comité royaliste, qui l'avait nommé commandant du château.