La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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l'heure où « tout le mondre » attend de lui acte d'autorité, se met en route — pour son pays! Je le trouve sur le chemin le 15 avec Berrard et La Rochejacquelein, à Doué, où il signe un bon

de fournitures”. — Le dimanche 16 il est dans

1 L'auteur de la Vie de Cathelineau, M. de Genoude, qui n’est pas au courant ici plus qu'ailleurs, est ici plus qu'ailleurs amusant : « Le nouveau généralissime » dit-il — « entra de suite en possession de sa charge et se « montra capable d'en porter le poids. L'urmée prit une con« sistance qu'elle n'avait pas encore pu avoir. On forma des « magasins de subsistance et d'habillement; l'apothicuirerie « militaire fut abondamment pourvue; Beaupréau, Gholet, « Mortagne devinrent les arsenauæ. Il Sy établit des « fabriques de poudre » — etc., ete. — « Le grand nombre « de déserteurs engagea Cathelineau à mettre plus de mys« tére dans les plans et les opérations de l'armée. Il ne « confia ses dépêches secrètes et importantes qu'à ses frères « et à ses anciens camarades » (1821, pp. 77-78). Qu'on se rappelle, — ce à quoi ces panégyristes essoufflés ne pensent jamais, — qu'à admettre même qu'il ait été élu le 12, —ila été blessé à mort le 29, devant Nantes — en tout, dix-sept jours pour ces merveilles, — auxquelles en réalité d'ailleurs il reste absolument étranger.

2 « Par ordre du commandant de l'armée catholique « royale, que le nommé Martin vande [cinquante parties « (sic) de foin en pailles au pri qu'il le vand. — A Doué, « 15 juin 1793.

« Cathelineau; « Berrard; de La Rochejacquelein. »

(Collect. B. Fillon.— Autogr., p. 16) — Qu'on se souvienne ici, que le titre de commandant de l’armée catholique et