La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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rien, si ce n’est qu'aucune trace n’y apparaît plus de l’existence de Cathelineau, encore moins d’un prétendu généralissime.

C’est qu’en effet, — au grand détriment des récits connus, — Cathelineau est parti dès le 15. C’est le curé Cantiteau, qui nous le raconte en toute naïveté, et pour cette fois, on peut à jour fixe contrôler son dire. Ilest parti, le grand général, «de « qui tout le mondre devait prendre les ordres » ! — parti le surlendemain du fameux jour où le sort des armées lui est confié ! Tactique étonnante et assurément nouvelle ! Mais qu'est-ce donc qu’un général en chef dont la présence est déclarée indispensable ! qui n’en prend ni le titre ni la charge! qui en esquive les devoirs ! et à primées, où ce dernier signe : commandant en chef à Saumur. — Dans les lettres, dans les rapports, on dit : Les chefs m'ont enjoint... Le secrétaire des chefs, dit Degouy l'imprimeur (requête .du 2 juillet), faisant allusion aux ordres recus les 44 et 15 juiu; — « Les chefs nous ordon« nèrent le 16 juin. » {lettre de Cochon, 4 juillet). — De loin et hors de Saumur il en est de même encore plus tard : « Nous, commandans des armées catholiques et « royales », signe à Vezins, le 21, Bernard de Marigny, et à Cholet, le 22; — «de l’autorité de Messieurs les cormmandants « de l'armée catholique et royale », dit, le 21 juin, le

Comité de Beaupréau, — et ainsi, partout, sans un indice contraire.