La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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n’y songe et n’y a pu songer. J’en sais bien la cause. La journée s’y passe sans bruit, sans étonnement, inaperçue certes pour l’histoire‘, A partir de ce jour-là rien n'est d’ailleurs changé dans les formules ni des proclamations générales, ni des ordres, ni des passeports, ni d'aucun acte public ou privé, — soit que le groupe des chef: y signe on que l’acte émane d’un seul chef ?, —

« nomination, manifesla le plus vif enthousiasme. Elle « consacra un jour entier à des démonstrations de joie et « prouva qu'elle sentait combien l’insigne honneur, dont « Cathelineau était l’objet, rejaillissait sur elle, » 1, 95.

! Je note par exemple la déclaration d'un Bruno-Francois Morel, qui déclare être venu ce 12 juin à Saumur : «IL s’adressa « à l'état-major des rebelles, parla au sieur La Rochejac« quelein, lui demanda à s'enrôler dans son armée; « celui-ci lui dit qu'il n'enrôlait point, mais que les gens de « bonne volonté suivaient l'armée: et on Jui donna un « fusil de chasse, » — V. aux Documents. — I] aurait bien signalé, en passant, la fête inattendue, s’il s'était trouvé dans quelque cérémonie militaire ou autre. — Et encore ce qui est mieux, Le 13, c’est-à-dire le lendemain de l'organisation qu'on dit nouvelle, le curé de Saint-Clément-dela-Place, cité à Saumur, y comparaît devant « les chefs de « la prétendue armée catholique. »

? « Nous, commandans des armées catholiques et royales, » signent le 45 Stofflel et de Laugrenière ; —le 16, de la Ville de Baugé, tout seul; le 17, Drouault, secrétaire, tout seul; le 21, La Bigoltière, tout seul ; — « Nous, commandant des « armées catholiques et royales », le 18, de la Ville de Baugé ; le 24, de Laugrenière ; — tous sur des formules im-