La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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— et je me demande quelle fut l’urgence de fixer précisément au 12 ou l'expédition ou la réunion des chefs ? et combien il restait, au quartier général, d’électeurs disponibles pour tenir cet important Conseil ‘? D'ailleurs, à Saumur, tout est calme et paisible. On n’imagine pas qu’un pareil événement soit autre chose qu’une solennité, fêtée avec toutes les sonneries des cloches, des tambours, des fanfares, des canons. On avait visé, dit-on, à exalter ces paysans, par un calcul secret d’habile flatterie, dans leur plus vif orgueil de fraternité populaire. C’est l’enthousiasme, ce sont les acclamations de joie, dont quelque témoignage aurait dû nous conserver l’écho. Rien ! Pas un docament, pas un contemporain * même

daus les actions de guerre, où a pris part son mari, ne connaît ici, pour l'expédition de Chinon, que deux chefs, MM. d'Armaillé et de La Bouère. — Et l’on voit, ci-après, p. 149, note 1, que le 12, La Rochejacquelein se trouvait à Saumur.

1 À accepter même la liste telle qu'on la donne, avec les noms contestés, la majorité, — 8 sur 15, — des prétendus signataires n'auraient pas assisté à cetle réunion apocryphe; — sans parler des nombreux chefs présents qu'on n'y fait pas intervenir.

® Et c'est Johanet le premier, le seul d’ailleurs, qui en 4840 nous raconte, que « l’armée royale, en apprenant cette