La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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« voquèrent chacun quelques centaines d’hommes, « qui au total n’allaient pas à quinze cents; et « avec cette troupe ils s’acheminent le lundi 17, « se rendant à la ville et délivrant les prisonniers « au jour dit’. » On voit que notre curé a l’imagination aimable et s’écoute pour son seul plaisir.

La lettre de Cathelineau est datée du Pin et non dé Jallais ; ce n’est pas dans l’après-diner qu’il eût suffi d'envoyer à Beaupréau l’ordre de rassembler le lendemain matin à la Jumellière le contingent qu’on savait disponible à SaintFlorent. D'ailleurs il rappelle un premier avis déjà adressé par lui au Conseil pour cette manœuvre, combinée certainement avec ses collègués avant son départ de Saumur.

Il fant épuiser jusqu’au fond le vide de ces historiettes, sans leur laisser faire illusion sur la fiction constante du récit et sur la vanité des circonstances les plus indifférentes dont il s’entoure*. À

1 P. 24-925.

3 On ne peut pourtant prendre el réfuter mot à mot, comme il conviendrait, toute cette Lettre, singulière garantie de vérité : « La prise de la ville de Saumur » — dit-elle — « fut sue à Angers avant minuit du jour où elle avait eu

«lieu. Aussitôt le Dépt et la troupe se hâtèrent de décam« per. Leur départ fut si précipité qu'on disait de plusieurs