La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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heure-là même, où l’on croit trouver notre généralissime en plein feu de conseils et de com mandement, il retourne là d’où il vient, — dans son pays, —au Pin! — On le retrouve pourtant à Angers le 20, et il y signe, lui douzième, pêlemêle avec treize autres chefs plus où moins connus !, la sommation envoyée du quartier général à la ville de Nantes, qu’emporte le même jour le corps d’armée en marche pour lattaque*. Il

signe encore à Augers le 21, un ordre pour le

Département par le général Gauvillier et dont le Directoire, le 6 juillet, eul à constater ia disparition.

‘ Bonchamps n'y figure non plus qu'ailleurs nulle part, n'étant pas venu à Angers. Mais le nom de Cathelineau s'y lit, quoi qu'en aïent dit plusieurs — et notamment M. de la Sicotière, qui croil la pièce de date postérieure et signée devant Nantes seulement. Il en tire un fortraisonnement: « En « faut-il conclure qu'il n’était ni à Angers ni même à Nantes « où il fut blessé mortellement ? J'en tire seulement cette « conséquence, qu'il était peu disposé à écrire, » p. 35. Un généralissime qui n'a pas même la force de donner sa signature ! Il ne s’y sent pas disposé ! Ça le faligue ! — La pièce est donnée pour la première fois par Beauchamp, I, 385-86, où par une erreur de typographie elle est datée du 2 juin; — et à sa vraie date, par Mellinet, Commune de Nantes, vi, 302-304.

? L'armée, arrivée le 18, resta « deux jours francs » en ville. Déposit. de Bruno-François Morel, l'om. Rév. de Saumur, Délib. 2e vol., f. 7. Fr. Gelot, qui a suivi Stofflet, dit en effet que la marche sur Nantes dura environ huit Jours, Revue de l’Anjou, 1852, t. Il, p. 114-115. !