La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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des grands chefs. Il va reprendre son rang, diriger l’action, organiser la conquête, faire acte de chef supérieur, donner « l’ordre à tout le « mondre », qui le doit prendre de lui. — Point! — Au rapport de l’hagiographe, il se rendit un jour ou l’autre — à la cathédrale et s’y saisit « du drapeau de la garde nationile, brodé en « bosse et avec de superbes glands d’or », qu’elle y avait laissé déployé dans sa fuite. Et il l’apporta au Pin pour l’église! — Mais ce drapeaulà, — s’il le prit; car au Pin ni ailleurs, nul jamais n’en entendit parler ; — ce n’était pas le drapeau des Nationaux de 1793, qui certes ne l’oubliaient pas derrière eux, — mais bien cette bannière des Jeunes Volontaires de 1789, qu'avaient tenu à honneur de leur offrir toutes les grandes dames ‘ de la noblesse et de la bourgeoisie, associées en cette bienheureuse année dans un même élan d'enthousiasme et de patriotisme*. — Pour le certain, c’est qu’à cette

1 J'ai donné leurs noms dans ma Vendée angevine, 1, 5 et M. de Villoutreys en a réimprimé la liste en fac-simile sur le seul exemplaire connu.

? Et c'était probablement, — sans aller jusqu'à la cathédrale, — un des deux drapeaux apportés dans la salle du

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