La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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que la bande’ n’eût pénétré par la porte SaintMichel. Le lendemain, au matin, débouchait une nouvelle troupe, — celle que vit François Grille, alignée sur la place des Halles ; « et dans le « cours de la journée * », comme il dit— « toutes « les bandes vendéennes, successivement, pa« rurent. » Celle de ce matin, qui montait par le faubourg Bressigny, pouvait aussi bien qu’une autre à sa suite, avoir en tête Cathelineau *. Voici donc notre généralissime rentré en

guerre, avec la fameuse armée et tout le Conseil

1 À en croire une lettre de Cailleau, maire de Saumur, écrite le 18 de la Flèche, elle comptait au plus quatre cents hommes

? Grille, La Vendée en 1793, I, 218.

5 On estimait, le 20, à peine à deux mille quatre cents le nombre des «rebelles ». Ils se logeaïent faubourg Bressigny, rue Baudrière el sur les ponts — et se plaignaient déjà bien fort, voulant retourner dans leurs foyers pour la récolte. Lettre de Viaud. Mais, à la date du 23, le Département y signalait aux représentants la présence de quinze mille hommes, tant cavalerie qu'infanterie. — « Actuellement, « ils portent le respect des personnes et des propriétés au « plus haut degré, à l'exception des effets appartenant aux « administrations. » — L'expérience à modifié plus tard ces sentiments : « Les brigands, malgré leurs promesses et « leurs proclamations doucereuses, ont cependant pillé et « fait beaucoup de mal » (Leitre aux représentants, du 4er juillet; minute ; Laval).