La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

— 134 —

Poste, dut se présenter de même chez « chez la « femme Villeautreys », et, au sortir de l’entrevue, fut conduit au château. C’est ce même dimanche, jour du Sacre, la grande fête angevine, qu'officia à Saint-Maurice le fameux évêque d’Agra, et l’on eut la joie d’y voir à la consécration, « par une misérable farce», le Saint-Esprit, sous forme d’un pigeon un peu trop grisàtre. s’envoler de l’autel vers la voûte du ciel ou de l’église! — Ce même dimanche encore « le général « Delbeq et ME l’évêque » avaient passé la revuc des vétérans invalides *.

Déjà d’ailleurs, depuis plusieurs jours, les détachements en nombre filaient pour se concentrer autour de Nantes. A la veille du départ général , ici comme à Saumur, — le lundi 24,

‘ Lettre de l'ancien oratorien Héron, professeur de philosophie, 3 juillet. — Les Mémoires de la marquise ont oublié celle-là dans « Fespèce de mise eu scène » qu’elle décrit (p. 87 de l'Ed. or.); et M. de Barante a supprimé jusqu'à cette dernière expression, édit. de 1815, p. 165.

? Renée Manoir, coulurière pour hommes, est dénoncée au comite Révolutionnaire d'Angers pour avoir « marqué « la plus grande joie le jour que le général Delbeq et Mon« seigneur l'evêque d’Agra sont venus pour passer la revue « des vétérans invalides et pour juger un invalide et em« mener un officier el un sergent en otage, »