La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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riot. Un fait plus certain encore et qui dans la fiction connue serait d'autant plus étrange, c’est l'indifférence absolue des Rapports républicains sur cette disparition d’un si redoutable adversaire, qui accablait l’ennemi comme « un grand « désastre ‘ ». Ils n’en triomphent pas! ils l’ignorent *; tant leur victoire s’est peu préoccupée de compter avec la mémoire de ce généralissime posthume!

Un curieux témoignage* nous a dit plus haut sous quel étrange aspect il apparaissait aux rares patriotes qui ont pu entendre prononcer son nom. Vial, le maire de Chalonnes, à deux lieues de Saint-Florent, —- dont la garde nationale n’avait cessé, pendant les deux années avant la guerre, de courir les Mauges, — Vial, qui avait dû fuir de sa mairie devant l1 première armée de Cathelineau et qui y rentrait à peine un mo's après lui, Vial, membre du Comité révolutionnaire

1 Expression des Mémoires, Ed. 1815.

2 «Les brigands ont perdu plusieurs de leurs chefs » dit Cancelaux. (Lettre du 2 juillet.) — « On dit plusieurs de leurs « chefs tués dont un a été pourfendu par le citoyen Dubreuil. » (Lettre du 30 juin.) Moniteur, p. 310 et 313.

8 Ci-dessus, p. 20-21, note 2.