La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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en doute, — le généralat de Cathelineau, prédécesseur de d’Elbée.

Ce témoignage, auquel se heurie à l’avengle la légende, le jour même où elle devait naître, défie toute chicane inütile ‘ et a pour vertu maitresse son inconscience même. Seul, il faudrait encore lui donner quelque raison. Qu'est-ce donc, quand il ne vient qu’ajouter son cri à la protestation réitérée de tant de documents unanimes !

En veut-on un dernier encore — et celui-là, de démenti, bien net et bien direct — et le plus précis en vérité qui se puisse produire. Je l’emprante joyeusement à M. de la Sicotière. Son ad-

mirable bibliothèque possède un livret aussi rare

* L'esprit le plus prévenu ne peut se défendre de sentir cetle étrangeté et M. de la Sicotière l'avoue : « Il n'y est « nullement question de la mort de Cathelineau ni de « la perte que l’armée vient de faire. » EL il se contente, ou s’en donne l'air, en ajoutant: « Peut-être craignait-on « de la décourager en parlant de lu grandeur de cette perte...» p. 19. — Et tout aussitôt, sans souffrir de la contradiction, il rappelle que la veille même, le mandement du 17 juillet à fait l’apothéose de Cathelineau. « Mais » dit-il encore « sans la moindre allusion à son titre de généralissime. » La lumière crève les yeux, même de qui les tient à tout prix fermés.