La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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dit. Turreau même, qui réédite ses Mémorres en 1815, raconte que « ce ne fut qu’en avril 1793, « que d’Elbée se mit à la tête des rebelles ! », Turreau qui à connu d’Elbée et qui a dû lire et relire l’interrogatoire où son prisonnier déclare avoir pris les armes le 13 mars?! Bourniseaux, en 1819°, ne le fait naturellement intervenir qu’à partir du 9 avril. Crétineau-Joly, après tant d’autres, n’y a pas manqué *.

Encore de nos.jours, et malgré les démentis des faits connus, ces assertions osent se r'eproduire, et, comme toujours, avec l’appui qui ne manque jamais, de. témoins oculaires. < Un

« saint prêtre, » l'abbé Mongazon, a vu etentendu,

« tout le pays se rassemble ; Cathelineau, Forest, Forestier, « Stofflet se mettent à la tête, la plupart armés de bâtons, « ils vont attaquer Chemillé, Cholet, les prennent, ainsi que « les canons qui y étaient, s’emparent de plusieurs autres « petites villes. MM. de Bonchamps et d’Elbée se joignent à « eux. » Et c’est tout. P. 101 de l'Éd. orig.

1 Mém. pour servir à l’hist. de la guerre de la Vendée, 1815 et 1824, in-8°, p. 63.

2 « Le 13 mars 4793, j'acceptai le commandement d'envi« ron 2,000 hommes rassemblés sur la place de Beaupréau. » Savary, IT, 15.

8], 9356-57 : « Jusqu'alors ces deux officiers n'avaient pris « aucune part à l'insurrection. »

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