La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

2" pare

contre toute vraisemblance, dans l’ombre? Une invention nouvelle, étonnante, — moins étonnante encore pourtant que la crédulité publique, — crée à point un intermède, qui justifie, autant qu’il faut, leur intervention tardive. La note de 1802: et tous les livres sans exception depuis un siècle racontent, — la plupart avec une extase d’admiration, — ce miracle d’une armée victorieuse, qui tout d’un coup s’évanouit sans laisser trace, et d’une administration vivement armée en guerre, qui se contente de constater joyeusement cette disparition ! Les détails, oui s’ajoutent au récit de l'abbé, et la date, qu'il donne, portent vraiment défi à toute raison. Comme dans sa note de 1802, c’est après la prise de Vihiers, c’est-à-dire le 17 mars, dimanche de la Passion, que ce phénomène inouï se produit :

La troupe revint à Cholet et fut renvoyée dans ses foyers. L'ouverture des Pâques approchait et le soldat religieux voulait s’acquit-

ter de ses devoirs de chrétien. Pendant que

i Ci-dessus, p. 9-13.