La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

TE

à l’inventeur ! Et pourtant j'affirme et j'ai démontré en toute certitude que les origines de la Vendée angevine, quand on les raconte sur sa foi, ne sont qu’un tissu de fictions et de men-

songes, ourdi par l’abbé Cantiteau pour l’exal-

tation de l'unique gloire de Cathelineau *.

111 nous le représente « de physique agréable, d’une « taille un peu au-dessus de la moyenne, d’une assez jolie « figure, un beau sang; dans l’ensembleil était bel homme, » p. 27. — De Genoude, l’auteur de la Vie de Cathelineau, qui tient ses meilleurs renseignements, comme il le déclare et comme son livre le prouve assez, du curé du Pin-enMauges, ajoute p.101, des traits que reproduit et complète à sa facon Muret, I, 64, quarante ans après : «Il avait une « taille de cinq pieds quatre pouces à peu près; le corps « vigoureux, bien proportionné ; le teint vermeil, les che« veux noirs, crépus et peu fournis ; les lèvres fortes, la « bouche plutôt grande que petite, le nez bien fait, la « figure un peu allongée, la physionomie pleine de feu et

« d'expression. Sa voix élait si belle... » On voit qu'il en sait long! — Crétineau-Joly, qui l’a précédé, assure

que «sa taille et sa prestance n'avaient rien de très remar« quable », quoiqu'il soit resté, à son dire, dans le souvenir des Vendéens, « comme le type de la mâle beauté » ; mais, ajoute-t-il, « quand les masses se passionnent pour un per« sonnage historique, elles commencent par le faire beau. « C’est la première condition pour qu’il soit grand », I, 83. Cantiteau n'avait pas oublié celle-là.