La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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fuit de l’histoire, on n'oublie pas ces choses-là ! et précisément il s’en est si bien souvenu, qu’il les cache. Mais il lui fallait. animer le jeu pendant l’intervalle voulu sur la scène et retenir à distance les personnalités envahissantes, ses deux voisins, ses hôtes, ses confidents de toutes les heures, pour laisser la manœuvre libre à sa fiction. En vain crierait-on à l’invraisemblance de la combinaison et de l’audace ! tant de témoins ! tant d’intéressés ! tant de résistances à redouter ! tant de contradictions des faits, des hommes ! La réalité est là, qui répond à tout : Nulle résistance, nulle contradiction depuis un siècle! Pas

une protestation contre la fable ! pas un démenti

« et cependant comme cet intervalle est rempli ! La bataille « de Chemillé ! la revanche prise à Fontenay ! l'attaque de « Doué ! celle de Montreuil! la prise de Saumur ! Voilà, «tracée en peu de mots, l'étonnante carrière de Catheli« neau. » (Comple rendu de l'Inaugurat., p. 15) — et encore, p. 16 : « En songeant à ce qu'était Cathelineau le jour mé« morable où il entra dans Chalonnes..…. » — Et pour

. prouver dans quelle misère de préjugés et d’ignorance se débattent à cette heure-là les mémoires les plus sincères, il rappelle et répète en toute exaltation que Cathelineau a devancé d'Elbée, Bonchamps, Stofflet, La Rochejacquelein, Lescure et Lous les autres qu'il nomme, et qu'il les a précédés dans la gloire comme dans la mort! C’est de l’incohérence pure ; mais le point de départ esl vrai.