La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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vers la Loire et ce jour-là, que d’Elbée, escorté de nombreux contingents, tout nouvellement recrutés, bien loin qu’ils se dispersent, vient prendre où partager avec Stofilet le commandement. De cette marche et de la prise de Chalonnes notre abbé déclare à propos avoir oublié la date, se rappelant vaguement ‘ qu’elle précéda « l'affaire du 23 avril. » Et la veille, le 20 mars, d’Elbée, — il s’en souvient, — était venu coucher en son presbytère ! Il était donc là et présent à tout, notre Cantiteau ! — et c’est le jour même où Bonchamps, qu’il ne veut pas nommer, rallie la grande armée ! Bien plus, c’est le jour même où le grand saint, — devant qui disparaissaient pour lui Bonchamps et d’Elbée, — quitte le pays pour suivre Bonchamps à Ghalonnes *. Quand on

‘« Je n'en ai rien dit parce que je ne me rappelais pas « la date» — et surtout parce qu'elle gênait tout son poème ; car il la connaît, je l'ai dit, ne füt-ce que par Beauchamp, contre qui il fournit des armes. k

2D'autres s'en souviennent mieux que lui et vingt ans encore après lui. Le témoignage même en est singulier. C'est d’Autichamp, à l'inauguration de la statue le 9 août 1827, qui prend la parole après le chevalier de Sapinaud. La vie publique de Cathelineau ne commence pour lui qu'à Chalonnes : « Entre la journée de Chalonnes et celle « de Nantes, il uy a qu'un laps de.temps. fort court