La Macédoine
Sa Majesté Milan M. Obrenovic IV, notre clément Seigneur
et Prince, nous avons, conjointement avec les nahijas de
Kumanovo, de Kratovo et d'Istip, en tant que vrais et purs
Serbes orthodoxes, prié le Prince de Serbie de nous prendre
sous sa protection et de réunir à la Serbie actuelle, appelée
principauté de Serbie, notre pays, qui est la vraie et la pure Serbie, où virent le jour, régnèrent et furent enseyelis les. anciens rois et empereurs serbes. Nous l'avons supplié de ne.
pas permettre que nous soyons assujettis aux Bulgares dont nous ne connaissons ni la langue ni les coutumes, avec lesquels nous n'avons jamais vécu, ni nos ancêtres ni nous-
mêmes ; car nous n'avons jamais été un même peuple avec
eux et ne le serons jamais, quand bien même ils s’appelle-
raient Serbes un jour. Nous sommes de temps immémorial des:
purs et des vrais Serbes, car... ; (Ici on énumère les églises serbes, comme dans les péti-
tions précédentes.)
C'est attesté aussi par le caractère de notre langue, par nos coutumes et nos mœurs qui se distinguent de celles de
Bulgares ; par les anciens établissements où la monnaie serbe était frappée autrefois, principalement par ceux du village de Perperi, ainsi que par les anciennes mines, célèbres dans l’histoire serbe. |
Il nous serait impossible de rester sous la domination des Bulgares, non plus que sous la domination des Turcs ; les uns et les autres ne songent qu'à nous exterminer complètement et à nous faire disparaître de la surface de cette sainte terre serbe : nous en avons la preuve la plus manifeste dans le fait
que les habitants de quarante villages de notre district de
riva Reka, dépouillés de leurs vêtements, pieds nus, affamés et transis de froid, errent en ce moment par les chemins des contrées qui leur sont étrangères, n'osant pas rentrer dans leurs foyers.
(Suit une indication des conditions en vertu desquelles Mikail Abogovic, le dernier despote de cette province, se rendit aux Turcs, en 1459, lesquelles conditions étaient stipulées par uu contrat que les Tures n’ont pas observé.)
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