La municipalité d'Angers
Le HA Me
tées par la sagesse de nos, législateurs. Notre travail serait bien plus facile si nous n° avions à régir qu’une administration déjà connue. Mais en vain chercherionsnous dans les fastes'de l’histoire exemple de l’heureuse Révolution que nous éprouvons. Quelle est ‘imposante cette perspective immense qui se développe devant nous.
à
à vingt-quatre millions d'hommes, ouvrant leur cœur à la joie et à l’espérance, et cherchant à sortir de cet état de stupeur et d’engourdissement où dix siècles de préjugés les avaient retenus, une Assemblée nationale : édifiant la Constitution de l’empire sur les bases immuables de la justice, de la vérité, de la raison, s’établissant permanente pour préserver son immortel ouvrage de tout abus ministériel ! — Mais avant de jouir paisiblement du nouvel ordre de choses qui se prépare, il faut commencer par détruire ces vaines terréurs qui, en altérant la confiance, rendent toute espèce de cireulation si rare et si difficile. Il faut bannir ces inquiétudes qui, S’opposant au transport des subsistances, nous font sentir les horreurs de la disette au milieu des récoltes très abondantes dont nous sommes environnés. Le premier, le plus important. de nos devoirs, sera de nous occuper de la subsistance de nos citoyens, qui nous ont donné une preuve si touchante de leur confiance, en nous chargeant de veiller sur leurs besoins, sur leurs plus grands intérêts. Pour y parvenir, je vous proposerai détablir une association et une correspondance intime avec toutes les municipalités du département, d'établir également cette association fédérale entre votre municipalité et les principales municipalités de tous les départements du royaume. Nous nous promettrons réciproquement secours et assistance. L'avantage que nous retirerons de ce pacte fédératif, sera d’assurer à jamais notre Révolution, de pouvoir faire parvenir jusqu’à nous sans obstacle la surabondance des denrées des autres