La municipalité d'Angers
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départements, ‘en donnant aux importants objets foute notre sollicitude, Je connais la magnanimité de la nation angevine, la douceur de ses mœurs, sa sagesse; sa modération; elle voudra maintenir l’heureuse réputation quelle s’est acquise dans toute la France en se préservant de ces funestes écarts qui ont causé tant de désordres dans les autres départements; elle se convaincra de la droïture de nos intentions; elle discernera avec cette équité qui lui est si naturelle, que nous n’avons pas une seule pensée qui n’ait son bonheur et sa tranquillité pour unique but. Nous bénirons tous cé monarque bienfaisant, si justement appelé le restaurateur de la liberté française, qui, cédant à l’impulsion de son amour pour ses peuples, s’est senti le courage de braver d'anciens préjugés, pour former ces heureux liens qui l’unissent à jamais avec nous. — Il me reste un dernier projet à soumettre à vos lumières, dont je crois que l’exécution pourra faciliter la prompte expédition de nos opérations. L’article 41 du réglement concernant les municipalités porte que dans les villes dont la population s’élèvera au-dessus de 25.000 âmes, au lieu de former un bureau composé du tiers de la municipalité dont les’ deux autres tiers formeraient le Conseil, on pourra se diviser en sections, en raison de la diversité des matières. Je vous proposerais, en conséquence, sans vouloir influer sur vos déterminations, de former trois bureaux, dont le premier, que j'aurais l’honneur de présider, serait chargé de l’administration des revenus de la ville, de la surveillance des travaux publics, de recevoir les déclarations des ecclésiastiques, maisons religieuses et autres, concernant le quart des revenus, et l’immense correspondance que le nouvel ordre de choses va nécessiter; M. le procureur général de la commune, M. Joûbert, M. de la Tousche, M. Berger et M. Bodi seraient priés de m'aider dans ces travaux. M. Turpin, ce digne magistrat,