La municipalité d'Angers

instant, ont plusieurs fois réduit l’orateur à un silence momentané, qu'il ne rompait que pour s’attirer de nouveaux applaudissements. M. de Houlières, qui justifie de plus en plus le choix de ses concitoyens, a répondu à tous les précédents discours, avec cette netteté, cette aisance heureuse qui caractérisent le véritable président. Nous nous ferions un crime de passer sous silence le zèle patriotique que M. le procureur de la commune a montré, dans un réquisitoire tendant à ce que tous les actes émanés de l’Assemblée de Pontivy soient inscrits sur les registres de l’hôtel de ville, que l’extrait en soit consigné dans les Affiches d'Angers, avec le pacte fédératif, l'adresse au roi et le serment qui ont été faits dans la susdite assemblée. Ces pièces doivent paraître à côté des plus beaux morceaux d’éloquence. »

A la séance du 7 avril, Joseph Delaunay rendit compte, devant le conseil général de la municipalité d'Angers, de la mission dont il avait été chargé auprès de lAssemblée Constituante avec ses co-députés : ils avaient été reçus successivement par l’Assemblée nationale (20 mars), par la commune de Paris (26 mars), par la Société des Amis de la Constitution séante aux Jacobins (29 mars)et enfin par le roi (34 mars). Le maire d'Angers, M. de Houlières, répondit à Joseph Delaunay : « C’est avec la plus vive satisfaction que nous voyons nos concitoyens s’empresser de venir vous offrir avec nous la couronne civique, si justement due à votre patriotisme et à vos talents. Nous conserverons à jamais dans nos annales le précieux souvenir des avantages que nous a procurés cette confédération imposante des Français réunis de la Bretagne et de l’Anjou. L’empressement avec lequel la majeure partie des villes et des provinces du royaume se réunissent à cétte association, promettent à la France le gage le plus assuré de la paix et du bonheur. Si nos jeunes citoyens, en préparant les liens d’une union