La municipalité d'Angers

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une députation composée de deux Bretons (Lefebvre de la Chauvière et Le Goff) et de deux Angeyins (Aimé Couraudin de la Noue et Joseph Delaunay). A leur passage à Angers, le 27 février, les quatre commissaires furent solennellement recus par le conseil municipal, comme nous l’apprennent les Affiches d'Angers : « La municipalité écant assemblée pour entendre le rapport de la députation envoyée à Pontivy, MM. Delaunay aîné et Couraudin de la Noue sont entrés avec deux députés bretons, qu’on a fait asseoir l’un à droite et l’autre à gauche de M: le Maire. Après ce court préambule de bienséance, un des députés bretons a prononcé un discours, dans lequel il à dépeint d’une manière aussi touchante qu’énergique les sentiments d’union et de fraternité que sa province vouait à jamais à la nôtre. Sans doute elle existera toujours cette union commencée däns des circonstances orageuses, fortifiée par le temps et consommée sous les plus heureux auspices. M. Couraudin n’a point laissé échapper l’occasion de faire briller son patriotisme et ses talents. Digne interprète de ses concitoyens, il a inspiré le plus grand intérêt, en parlant de cette coalition qui ne fera plus de la Bretagne et de VAnjou qu’une seule et même famille; il a aussi rendu compte de Pacceueil flatteur dont nos braves alliés avaient honoré notre ,députation. M. Delaunay ainé,. avocat, a ensuite donné lecture du procès-verbal de l’Assemblée générale tenue à Pontivy, des différents arrêtés qui y ont été pris, des différentes motions qui y ont été faites. On a distingué les siennes, et son discours relatif à Pentière suppression de l’impôt de sel a surtout excité les plus grands applaudissements. La mâle éloquence qui avait conduit et soutenu le vainqueur de la gabelle à l’Assemblée nationale, ne devait pas labandonner à Pontivy; enfin les battements de mains; les cris de bravo dont la salle de l’hôtel de ville retentissait à chaque