La municipalité d'Angers

à ces décrets et supplie la municipalité de vouloir bien ne rien décider et ne rien statuer que d’après ces mêmes décrets. » Dom Gandon, dom Flosseau et dom Champeaux font des déclarations identiques. + Dom Soulat : « Si la municipalité ne daigne point écouter les suppliques et persiste à prendre la maison en son entier, je préfère me retirer en mon particulier à refluer dans les autres maisons. » Dom Richard, dom .Locatelli et dom Huguet font des déclarations analogues. Nous allons maintenant entendre un autre son de cloche, Dom Boniface s'exprime de la sorte : « Considérant qu’un décret provisoire de l’Assemblée Nationale (5 février) autorise la municipalité d'Angers à ne conserver qu'une maison du même ordre dans l’étendue de son ressort, je me soumets à la délibération du conseil général de la commune de cette ville du 47 de ce mois; considérant, en outre, qu’il me serait très pénible de refluer dans d’autres maisons, jé préfère me retirer dans mon particulier, en profitant des dispositions du décret de l'Assemblée Nationale (13 février) qui m’accorde une pension, n’y mettant d'autre condition que de recevoir un quartier d'avance et ma part du même mobilier telle qu'elle sera accordée à tout autre religieux. » Cette argumentation, est-il besoin de le dire, était fausse : ce n’était pas la municipalité d'Angers qui avait le droit, d’après le décret du 5 février, de supprimer des maisons religieuses, mais l'administration départementale seule; or celle-ci ne devait entrer en fonctions que le 28 juin. Dom Boniface n’était point prêtre! et les cinq: autres religieux qui, comme lui, n'étaient que clercs, firent les

.mêrnes déclarations, savoir dom Labouvrie, dom Charles Lorain, dom Edouard Lorain, dom Marchand et dom Mercier,

On ne put recevoir les déclarations de dom Le Cour-