La municipalité d'Angers

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sonnais et de dom Garry; le premier était malade, et le second absent. |

On le voit, l’accord était loin d’être unanime parmi les moines. Cette division devait encore s’accentuer le lendemain, cette fois en public, devant l’Assemblée municipale. On lit à ce sujet dans le journal angevin : « Le mercredi 21 avril, la municipalité d'Angers a tenu une assemblée générale et publique, en présence des trois commissaires du roi pour l’organisation du département. Il à été annoncé que neuf religieux de la congrégation de Saint-Maur et de la maison de Saint-Aubin d'Angers demandaient à entrer.et à être entendus. Le président ayant aussitôt donné les ordres nécessaires, ils ont été introduits. Après avoir salué l’Assemblée et s’être placés sur des chaises, dom Mansel, prieur, s’est levé et a prononcé un discours dont l’objet était : 4° de rendre justice à la manière délicate et honnête avec laquelle les six commissaires de la commune avaient rempli la mission dont l’Assemblée générale les avait chargés par sa délibération du 17 avril; 20 de comparer les résultats de cette délibération avec la teneur des décrets de l’Assemblée Nationale, qui lui paraissaient en opposition par le parti prématuré que lui semblait prendre la municipalité; 3 d’offrir l’église et toutes les salles qui seraient nécessaires soit à la réunion des électeurs soit à l’Assem-" blée du département, lesquelles par leur nombre et leur grandeur immense seraient suffisantes: 4° d’obtenir qu'on laissât les religieux se replier dans leurs cellules et habiter encore quelque temps des lieux où l’amour de leur devoir les avait attachés et où ils désireraient trouver leurs tombeaux. Dom Mansel a témoigné dans ce moment les grands talents qu’on admire en lui depuis nombre d'années qu’il habite Angers, et enfin il a montré une sensibilité aussi naturelle qu’excusable dans sa position. Le maire lui a répondu que l’Assemblée rendait justice