La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

LA CONVENTION NATIONALE, LA RÉPUBLIQUE : $9

Les Gonventionnels s’entendirent du moins pour adopter des mesures de rigueur vis-à-vis du clergé réfractaire. Le décret du 18 mars 1793 prononce la peine de mort contre les prêires insermentés, sujets à la déportation, qui seront arrêtés sur le territoire de la République. Le décret du 21 avril ordonne la déportation à la Guyane de ceux qui n’ont pas prêté le serment de maintenir la liberté et l'égalité, ou qui seront dénoncés pour cause d’incivisme par 6 citoyens du canton, après jugement de la dénonciation par les directoires de département, sur l'avis des districts.

Cette sévérité peut paraître excessive, mais elle est justifiée par la conduite de ces réfractaires, qui, pour la plupart, étaient les agents les plus actifs de la contre-révolution : ils s’efforçaient d'allumer la guerre civile et n'avaient pas voulu se contenter de la liberté et des droits communs à tous les citoyens. D’ailleurs la situation des infirmes et des sexagénaires fut prise en considération, car on les soumit simplement à la réclusion dans leurs départements respectifs. Quant aux autres, on estimait qu'ils ne méritaient aucun ménagement, puisque, refusant d'obtempérer aux décrets précédents, ils restaient sur le territoire français et continuaient à l'agiter. Donnant la main aux émigrés et à

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Ja’ coalition étrangère, ils faisaient la guerre à