La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

9£ BOLITIQUE RELIGIEUSÉ DE LA RÉVOLUTION

Voilà la suggestion qui a séduit un certain nombre d’esprits soi-disant avancés. Mais nous, qui portons dans l'Histoire comme partout notre libre examen, disons-le bien haut : l'esprit terroriste, c’est la sombre mentalité du MoyenAge prolongée au milieu de la Révolution, c’est l'esprit de secte étouffant tous les germes d’affranchissement qu'avait développés le 18e siècle.

Aux yeux de Robespierre, le monde entier serait « suspect ». Quiconque s’écarte du sentier étroit qu'il s’est tracé devient un ennemi de la Révolution, un conspirateur, un complice des aristocrates. Après la chûte des Girondins, il porté tour à tour ses soupçons sur toutes les fractions du parti montagnard. D’abord, il fut outré dé voir sa politique religieuse dépassée par Chaumette. | |

Les Enragés, en effet, ne se contentent pas du décrét sur le mariage des prêtres, ni de ladoption du calendrier républicain avec substitution du décadi au dimanche : en novembre 1795, Chaumette et la Commune de Paris font adopter par la Convention le culte de la Raison (1). De sa propre autorité, la Commune avait décidé

les tribunaux du 22 Prairial, ni par les tribunaux du 31 mai ; personne, laut le monde fut assassiné »

. (Louvet, Discours du 31. Floréal an III, pour la restitution des biens des -eondamnés).

“() Lire dans là 2e partie les notes XVII à XXII.