La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

LA TERREUR 101

grande épouvante (1), on essaya de les restaurer Mais l'indifférence et la lassitude chez beaucoup de gens, l'hostilité et l’esprit de vengeance chez d’autres ont succédé au noble enthousiasme de 1792.

(@) Nous n'inventons pas cette expression. Elle figure dans une des déclarations recueillies par Vatel, lorsqu'il entreprit son enquête de 1867 sur la mort des girondins de Saint-Emilion ; voici cette déclaration reçue au bourg de Castillon de la bouche d’une personne née en 1781 : « J'ai entendu parler des hommes qu'on a trouvés morts ; je ne sais pas comment on les appelait, mais je me rappelle bien le règne de la grande épouvante c’est-à-dire quand l’épouvante était générale. Le monde avait bien pao (peur). Les cloches sonnaient toutes les nuits, il n’y avait de repos pour personne ».

(Charles Vatel : Charlotte Corday et les Girondins, 3 vol. p. 735). F