La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

CHAPITRE XIII

Le Directoire

« Ce qu'ily a de plus difficile au monde est de faire passer un peuple du régime de la crainte au régime de la liberté. Quinet : la Révolution. »

Malgré l'agitation des partis, le Directoire donna à la France quatre années de gloire et de prospérité nationale, de liberté et de paix religieuse. Il eut le mérite de terminer l’affreuse guerre de Vendée et d’anéantir le pouvoir temporel du pape.

Malheureusement le pays se désintéressait de la liberté. D'ailleurs les grands républicains n’existaient plus ; le mal qu'avait fait la Terreur était donc irréparable : la République, privée de ses meilleurs défenseurs, devait bientôt succomber. 4

C’est à tort que plusieurs historiens ont accusé le Directoire d’avoir voulu persécuter la religion. Il se montra au contraire tolérant et c’est ainsi qu'il put soumettre les Vendéens. Hoche, ce glorieux général républicain, fut le grand pacificateur de l’ouest ; pour ramener les paysans révoltés, il sut allier la tolérance religieuse à la force des armes, et montra autant d'humanité qu'il avait déployé de talents militaires. Il est