La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

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bon de comparer le succès de Hoche à l’impuissance des Ronsin et autres généraux de carton que les clubs ultra-révolutionnaires avaient vomis sur la Vendée, pendant le régime terroriste. \

Dans toute la France, les anciens prêtres insermentés purent exercer leur ministère sans être inquiétés. Beaucoup s'étaient empressés de promettre leur soumission aux lois, afin de célébrer le culte dans les églises, et ils groupèrent autour d'eux les fidèles qui avaient approuvé leur résistance contre la constitution civile de 1791. Ainsi tombaient les difficultés si graves causées par l’ancien serment et bientôt le pape lui-même, par son bref « Pastoralis sollicitudo », du 5 juillet 1796, devait engager les réfractaires à se soumettre aux lois de la République, en leur rappelant, avec Saint-Paul, que « tout pouvoir vient de Dieu ». es

Mais le Directoire, en garantissant la liberté aux diverses sectes religieuses, voulait écarter tout ce qui pouvait ramener la domination de l'une d’elles. C’est pourquoï il s’efforça de faire respecter la loi sur la police des cultes, qui interdisait notamment toute manifestation religieuse extérieure et l’usage des cloches. Dans un message au Conseil des Cinq-Cents, le Directoire attira l'attention de cette assemblée sur les infractions faites à la loi: les sonneries de cloche étaient un moyen pour les perturbateurs