La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

LA RÉACTION ET LA DÉFÊNSE R ÉPUBLICAINE 1 37

« On nous dénonce l'insolence des émigrés et des prêtres réfractaires, rappelés et favorisés ouvertement. Le Conseil des Cinq-Cents, en dépit de l’esprit de parti et des prétentions renaissantes d’un culte autrefois dominant, s’est conformé aux principes proposés par la philosophie, et consacrés par la constitution : liberté de conscience, protection égale pour tous les cultes, soumission de leurs ministres garantie par une déclaration ».

Dans les départements du midi et de l’ouest, des bandes organisées sous le nom de « Chauffeurs », pillaient les diligences, assassinaient les patriotes et persécutaient les acquéreurs de biens nationaux. En Messidor an VII, le Directoire se plaint encore de nouveaux ravages que ces brigands commettent au nom du trône et de l'autel.

L'union étroite des républicains pouvait sauver la Liberté. Malheureusement, dès que le danger royaliste parut éloigné, la discorde régna parmi eux. En l'an VII, de graves dissensions suscitées par les intrigues de Barras et de Siéyès éclatèrent jusque dans le sein du Directoire. On aurait dû se débarrasser de Siéyès, qui conspirait avec les Bonaparte. C’est au contraire La Revellière-Lépeaux, ce ferme républicain, qu'on eut la maladresse d’écarter. Tout préparait donc la voie à Bonaparte.

Les clameurs des Cing-Cents n’empêchèrent