La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

1A36POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION

grande majorité par les Cinq-Cents (27 Messidor). Le 7 fructidor, les Anciens l’adoptèrent à leur tour.

Quant à la question de savoir si l'on exigerait des ministres du culte une déclaration comme par le passé, un vote négatif faillit être escamoté aux Cinq-Cents : le 27 Messidor, après deux épreuves douteuses, le président proclama que la déclaration n’était pas exigée. Alors Bergoing, Chénier, et toute la Gauche réclamèrent à grands cris l’appel nominal ; il eut lieu le lendemain et 210 voix contre 204 se prononcèrent pour la déclaration. Ce vote fut accueilli à gauche par les plus vifs applaudissements et les cris répétés de « Vive la République ! »

Après le 18 Fructidor, le Directoire put sévir contre les conspirateurs. IL fut investi du pouvoir de déporter par des arrêtés individuels les prêtres qui troublaient la tranquillité publique : 193 furent ainsi envoyés à l’île de Ré ou à Cayenne. Quelques insurrections royalistes dans le midi et l’ouest furent vite étouffées, Les républicains ayant repris le dessus surent déjouer les perfides manœuvres des prêtres. royalistes. Pour se convaincre de l’agitation permanente que ces rebelles entretenaient, il n’y a qu'à consulter le rapport fait à cette époque, sur la situation politique du pays, par un homme peu suspect de parti-pris ; Thibaudeau, devenu très modéré, n’approuvait pas la politique du 18 Fructidor, cependant il disait :