La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

CONCLUSION

« Le chemin que les philosophes ont eu tant de peine à parcourir en plusieurs siècles, le peuple le fera-t-il en un jour ? Il l'a du moins tenté, ce sera là élernellement la marque de la Révolution française. — Quinet : la Révolution. »

La Révolution française n’a pas avorté, puisque ses conquêtes dans le droit civil et politique ont fait la société moderne.

Mais devant l'hostilité de l'Eglise romaine, ce fut peut-être une erreur de vouloir créer, avec la Constitution civile, un nouveau clergé catholique. Les révolutionnaires, perdant de vue l’ennemi principal, en vinrent à se déchirer ; les sanglants carnages de la Terreur, loin de sauver la Révolution, la compromirent en fatiguant le pays et laissèrent le champ libre à l’ambition de Bonaparte.

Aux yeux du philosophe, cette révolution n’est pas un accident de notre histoire, elle en est au contraire l’aboutissant logique. Elle a consolidé l'unité nationale, réalisée par nos rois à travers les siècles, et elle a détruit en même temps des pouvoirs qui ne remplissaient plus l'office pour lequel ils avaient été créés.

Ce bouleversement fut terrible. N’écoutons pas les passions sectaires et voyons les choses de haut : nous n’gxcusons pas les excès commis,

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