La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

140 CONCLUSION

mais nous pouvons les expliquer par les mœurs encore barbares que les classes dirigeantes de l’ancien régime avañent laissées dans le pays (1).

Les meilleurs amis de la Révolution, les esprits les plus nobles et les plus libres, ont péri, victimes de cette terrible fatalité, victimes aussi de leurs erreurs ou de leur dévouement. Pleurons-les, mais le meilleur moyen de les honorer, C’est de continuer leur œuvre, avec fermeté et non pas avec violence.

Une idée ne s’impose pas par la force brutale. La violence ne fait rien de durable, elle provoque toujours une réaction en sens contraire. Pour continuer l’œuvre de la Révolution, il faut lutter avec les moyens que donne la liberté.

En avant donc encore pour l’affranchissement de l'esprit humain ! En avant pour la sécularisation complète de la République !

(1) Ces excès furent au moins égalés par ceux de la Terreur blanche, Le courageux Lanjuinais, bravant les clameurs des ultramontains ne craignit pas de déclarer à la Chambre des pairs que les suspects de 1793 étaient mieux traités que ceux de 1815. Et cependant les réacteurs de la Restauration n'auraient pu expliquer leur odieuse politique par la nécessité de résoudre une crise pareille à celle de 1793. Sous la Révolution, la France était menacée de l'invasion étrangère et Paris d’une « subversion totale» ! La conspiration de la Cour et des Emigrés, leurs intelligences avec l'étranger avaient surexcité les esprits.

« Nous avons connu, dira encore Lanjuinais, les crimes révolutionnaires et les crimes contre-révolutionnaires sortis souvent les uns et les autres de l'esprit de contre-révolution ».

VE =