La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

CONCLUSION ñ A4

L'Etat doit être entièrement laïqué, c’est-àdire débarrassé de tout lien officiel avec une église ou un dogme quelconque. Désormais les questions philosophiques ou religieuses seront laissées à la libre appréciation de chacun, car elles sont du domaine de la conscience individuelle. Devant la grande diversité des tempéraments, et des opinions, l'Etat doit rester neutre, et se borner à garantir la liberté de chaque citoyen pour le plus grand bien de tous.

Comme l’a si bien dit un de nos plus illustres contemporains, dont les traits acérés dépassent parfois leur but, mais dont le bon sens s’impose souvent à notre raison, le Concordat fut « un contrat d'exploitation du peuple français passé entre le pape et le dictateur ».

La République française, par un acte de haute sagesse, l’a enfin dénoncé. Mais le pouvoir civil doit se garder d'intervenir, même indirectementdans la constitution actuelle de l'Eglise. Marchons vers la vraie séparation, et surtout ne recommeægnçons pas l'erreur gallicane de 1791.

Il ne s’agit pas, comme certains voudraient le faire croire, de persécuter la religion, mais au contraire, d'établir un régime de liberté, qui respecte toutes les croyances. Contre le sentiment religieux la puissance publique ne doit rien entreprendre : si ce sentiment peut se modifier que ce soit par les voies naturelles de la Liberté.

Un peuple entier vivra-t-il sans religion en