La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

BREF « QUOD ALIQUANTUM » 167

« Ajoutons, dit Pie VL à ce que je viens de dire sur-les vœux des réguliers, l'odieux décret porté contre les vierges saintes, et qui les chasse de leur asile, à l'exemple de Luther : car on vit aussi cet hérésiarque, suivant le langage du pape Adrien VI, souiller ces vases consacrés au Seigneur, arracher des monastères les vierges vouées à Dieu, et les rendre au monde profane, où plutôt à Satan qu’elles avaient abjuré. Cependant les religieuses, cette portion si distinguée du troupeau des fidèles catholiques, ont souvent, par leurs prières, détourné des villes les plus grands fléaux..….. Notre cœur a été vivement touché des persécutions qu'éprouvent les pes en France... Tel aa)

11° À propos du serment civique. Conclusion

Après avoir dit que rien ne peut excuser le serment impie prêté par Talleyrand, évêque d’Autun, Pie VI rappelle la lutte de Thomas Becquet avec Henri II d'Angleterre, pour la défense des droits de l'Eglise, contre les empiètements de l'Etat et il compare la conduite de l’assemblée nationale de France à celle de Henri II et Henri VIIL Il menace Talleyrand, et ceux qui voudraient limiter, des foudres de l'Eglise.

Enfin le Pape exhorte les évêques à maintenir la concorde parmi eux, et il énumère les dispositions qu'il a déjà prises ‘pour parer à la situation : il a ordonné des prières publiques et invilé le roi à refuser sa sanction aux décrets ; il a averti les deux archevêques de son conseil ; pour calmer les sentiments du Tiers-Etat, il a abandonné les droits que la France « devait à la chambre apostolique, d’après les anciennes conventions ». Mais Pie VI prétend maintenir Avignon sous sa domination. Le bref se termine ainsi :