La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

174 POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION

mais en même temps, nous avons dû leur répéter que, s’ils ne détestaient pas les erreurs dont nous leur avions fait sentir le danger, nous serions obligés, . quoiqu’à regret, pour nous conformer à l'usage constant du Saint-Siège dans de pareilles occasions, de déclarer schismatiques les auteurs de cette constitution, ceux qui auraient prêté serment de s’y conformer, les pasteurs élus qui auraient été consacrés, et ceux qui auraient été les consécrateurs ; car ils ne pourraient, quels qu’ils fussent, avoir aucune mission, ni participer à la communion de l'Eglise ».

Puis Pie VI rappelle sa correspondance avec le roi et les évêques. Dans la suite il apprit l'élection épiscopale et la consécration d’Expilly, Marolles, Saurine, Gobel, etc. Il fait une critique sévère de la lettre pastorale du « faux » évêque Expilly et cite à ce sujet les termes du Concile de Trente : C’est aujourd’hui le pontife romain qui, en vertu de sa dignité, peut donner des évêques aux Eglises.

5° Condamnation du serment civique et de toutes les élections ou consécrations faites d'après la Constitution du Clergé

Le pape ordonne à « tous les ecclésiastiques séculiers ou réguliers, qui auraient prêté le serment civique, purement et simplement, tel qu'il a été prescrit par l’Assemblée nationale, d’avoir à se rétracter dans l’espace de quarante jours.

« Que ceux, qui dans cet intervalle n'auront pas fait leur rétractation, soient suspendus de l'exercice de tout ordre quelconque et soumis à l’irrégularité, Fils en exercent les fonctions. » :

Toutes les élections d’évêques ou de “prêtres constitutionnels, sont déclarés illicites, illégitimes, sacrilèges et