La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

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ple, eussent un traitement plus considérable que les prêtres abdicataires.

Quelques administrations ont prétendu qu'on ne devait pas payer les pensions aux prêtres qui n’ont pas abdiqué leur état; ces administrations considèrent ces non-abdicataires comme des ennemis de la Révolution : cette opinion a paru trop rigoureuse à votre Comité des Finances, qui a craint de réduire à la misère et au désespoir des personnes qui peuvent être de bonne foi.

Mais il a rejeté aussi les observations faites par certaines autres administrations, qui, suivant à pas lents la Révolution, ont cru devoir payer les prêtres d’après les bases fixées pour les traitements des cidevant évêques, curés, etc.

_ Heureusement cette opinion na été adoptée que par un petit nombre, et vous ne serez pas peu surpris d'apprendre que c’est principalement certaines administrations des environs de la Vendée qui l'ont adoptée.

Votre Comité des Finances a pensé que vous deviez faire disparaître toutes les difficultés qui se sont élevées sur les différentes lois rendues pour les pensions ecclésiastiques.

La première mesure qu'il a cru devoir nous proposer, est une déclaration solennelle que la République française ne salarie point les ministres d'aucun culte, ni qu’elle ne paie plus les frais qui y sont relatifs.

Le grand principe proclamé, la plupart des prétentions qui se sont élevées disparaissent ; il ne restera plus de prêtres salariés : ceux qui recevront un secours seront pensionnaires de la République.

Ne croyez pas que cette déclaration soit sans motifs ; elle servira à arrêter les vues des ambitieux, qui, pour se créer des partisans, cherchent toujours