La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales
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l’Assemblée s’y est opposée, en passant à l’ordre du jour; mais enfin il est vrai, d'autre part, que cette volonté ne s'est pas exprimée dans la forme officielle d’un décret. Pourquoi cela? Parce que la majorité des Conventionnels n'a pas osé contrecarrer ouvertement la Commune, les sections, les | clubs ; elle a espéré d’atteindre par un moyen moins manifeste, moins franc, le résultat souhaité. Thuriot abuse de cette situation; la Montagne, les clubs, la Commune en abuseront, et la pusillanimité de la Convention continuant, la Convention finalement n’aura pas sa garde. Elle a voulu se la procurer sous-main; ce sera sous-main qu'on lui en retirera peu à peu les éléments, déjà rassemblés. À ce jeu, disons-le dès maintenant, la Convention gagnera d’être démembrée le 2 juin 93. Et, contraste frappant, la Commune qui, un peu avant juin, a médité d’avoir une garde à elle, aura sa garde tout de suite, sous le nom d’armée révolutionnaire.
19 novembre. — Une lettre de Roland relative à la question des subsistances est lue à l’Assemblée. « Le comité d’agriculture et de commerce, dit Roland, a présenté un décret que je crois très nuisible. L'histoire d'Angleterre et la nôtre, les grandes vues de Turgot et les erreurs désastreuses de Necker, tout prouve que le gouvernement ne s’est jamais mêlé d’aucun commerce, d'aucune fabrique, qu'il ne l’ait fait avec des frais énormes, et toujours au préjudice de tous... que toutes les fois qu’il à voulu s’entreméler des affaires des particuliers, il a entravé l'industrie, fait enchérir la maind'œuvre et les objets en résultant... La force, quelque moyen coercitif qu’on imagine, ne saurait être employée que dans les moments de crise... mais dans une continuité d'opérations, elle nécessite la continuité de son emploi: elle devient indispensable et s'aggrave sans cesse, de sorte que bientôt « il faudrait armer la moitié de la nation contre l’autre ». Toute déclaration exigée, en fait de subsistance spécialement, sera fausse et nécessitera la violence. Tout ordre de porter çà ou