La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 367

sont à la porte de la Convention) soient admis et interrogés à la’barre. Ils se présentent. Le président les interroge. Les députés d'Eure-et-Loir répondent. 1° Le blé ne manque pas: mais les marchés n’en sont pas fournis. 2° Les autorités départementales ont fait leur devoir; mais les municipalités n’ont pas obéi. — L’orateur de la députation raconte ce qui s'est passé à Vendôme : 4 à 500 villageois ont envahi la ville et voulu taxer les denrées. Les administrateurs du district ont déclaré qu'ils s’y opposeraient jusqu’à la mort inclusivement. Le peuple (?) a bien voulu suspendre l’exécution de son dessein, sur la promesse qu'on irait demander à la Convention de rémédier aux maux du peuple.

Sur la question Duval, l'orateur confirme ce qui a été dit par Lesage et il présente la lettre imprimée. Le maire de Nogent-le-Rotrou confirme également ce qui a été dit au sujet de sa commune.

Châles prétend révéler à l’Assemblée la véritable cause de ces troubles : « C’est qu'il existe encore de ces hommes qui sont restés, par l'opinion, les esclaves des ci-devant nobles, et des ci-devant ecclésiastiques, tellement qu'ils partagent leurs projets désorganisateurs. Ces propriétaires consentent à recevoir leurs fermages en valeurs réelles, c’est-à-dire en grains, légumes, beurres, ete., de manière que tous ces objets renchérissent et que le grain reste dans les greniers. »

Le fait allégué par Châles est certainement vrai dans une large mesure, à savoir que les fermiers et les propriétaires s'entendent les uns pour payer, les autres pour recevoir leurs fermages en nature; c'est, selon Chäles, une conspiration politique. — Peut-être bien chez quelques-uns; mais en général fermiers et propriétaires agissent ainsi par un motif économique très évident. Les uns et les autres évitent autant que possible de se servir de l'assignat, valeur changeante et décriée.

Chäles finit son petit discours par ces mots : « Je conclus par demander que la chose publique soit sauvée ». — Irré-