La Presse libre selon les principes de 1789
120 LA PRESSE
» La liberté absolue de Ja presse est le tronc de la liberté nationale. »
En vain objecterait-on à Loustalot que la liberté de tout écrire peut se trouver en certains points contraire à la liberté individuelle, également de droit naturel et absolu. Il répondrai :
« Quelques journalistes pusillanimes semblent avoir adopté cette maxime qui n’en est pas meilleure pour être ancienne :
< Parcere personis, dicere de vitiis : » Blâmer la faute, épargner la personne. »
».... Les hommes sont égaux devant la loi, pourquoi ne le seraient-ils pas devant l'opinion écrite ou verbale ?, , , .»
Et s'adressant à ses confrères, à tous les hommes libres, il s’écrierait :
« Citoyens, nous ne saurions trop vous le répéter, défendez de tous vos moyens, de tous vos pouvoirs, de toutes vos ressources, la liberté indéfinie de la presse; chacun de vous dût-il en souffrir dans sa réputation, dans celle des personnes qui lui sont le plus chères, faites-en le sacrifice, plutôt que de renoncer à cette première de toutes les prérogatives d’une nation qui s’est rendue libre et qui, probablement, ne veut pas l'être