La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE. 119 travail, étouffé par la douleur à l'aspect du premier sang versé contre la liberté, accablé d’effroi en mesurant l’immensité des désastres que devait logiquement produire la rage de la nation provoquée et trahie.

Héros du journalisme français, Loustalot excite par lui-même un intérêt si vif, impose un respect si profond, mérite une confiance si grande, que les opinions qu'il a émises ont conservé tout leur poids, toute leur généralité. Vivant, il ne reçut jamais un démenti de la démocratie française; mort, le démentira-t-elle ?

€ I faut à un peuple esclave etfrivole du pain et des spectacles ; il faut du pain et des journaux à une nation jalouse de ses droits.

» La liberté incomplète de la presse à déterminé la révolution ; la liberté indéfinie de la presse peut seule la maintenir, peut seule l’achever.

>» L'opinion publique est la souveraine du monde; ses décrets passent avant ceux des assemblées nationales et durent davantage; elle casse les décrets du despotisme et annule les règlements aristocratiques de la police municipale.

» Or, l'imprimerie franche est la nourrice de opinion.