La Presse libre selon les principes de 1789

144 LA PRESSE

à la fureur, Marat fournit un argument capital aux ennemis de la liberté de la presse, il n'hésite pas à prêcher le meurtre :

« Cinq ou six cents têtes abattues vous auraient assuré repos, liberté et bonheur; une fausse humanité a retenu vos bras et suspendu vos coups ; elle va coûter la vie à des milliers de vos frères! . »

A peine l’effroyable pamphlet est-il répandu, que la garde nationale est mise sur pied. Le commandant Carle investit la maison où se distribue C'Ex psr par pe nous! la fouille de la cave au grenier et, faute d'y découvrir le coupable en personne, saisit des centaines de numéros de l'Ami du Peuple !

Les Comités municipaux siégent en permanence à la Mairie, le Conseil général de la Commune se rassemble pour aviser aux moyens d'empêcher la circulation d’un odieux écrit qui menace de mettre Paris à feu et à sang.