La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE . 147 de réfuter à force de gros mots les plaisanteries des Révolutions de France et de Brabant, injures à prospos desquelles 1l est en instance judiciaire. Mais la lecture du passage le plus violent du pamphlet C’En Esr air De Nous soulève la rage d’une majorité considérable. On applaudit et l’on murmure en même temps, lorsque Malouet conclut à ce que lé procureur du roi au Châtelet soit mandé à la barre pour recevoir l’ordre de poursuivre, « comme criminels de lèse-nation, les écrivains qui » provoquent le peuple à l’effusion du sang et à la » désobéissance aux lois. »

De Feérmont souhaite, lui aussi, que l’on réprime les horreurs du genre de celles qui viennent d’être lues ; mais les Actes des Apôtres et la Gazette de Paris, feuilles ultrà-royalistes, en contiennent d’équivalentes ; qu’on les fasse donc aussi poursuivre |

Tel est également lavis du curé Royer, qui signale une certaine Adresse, réactionnaire, de la vérilable armée française, et propose le renvoi du tout au Comité des Recherches de l’Assemblée.

— Au Châtelet ! au Châtelet! interrompt la droite.

Royer réplique :

« Je demande que, pour le salut de la patrie, il