La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE . 151 rise le publiciste à citer, lui aussi, son diffamateur imviolable pardevant des juges qui soient antres que ceux du Châtelet, récusés par tous les écrivains, par tous les patriotes.

« Camille Desmoulins est-il innocent, s’écrie Malouet; il se justifiera. Est-il coupable? Je serai son accusateur el celui de tous ceux qui prendront sa défense, Qu'il se justifie s’il lose! »

La réponse éclate des tribunes :

« Qui, je lose! »

Touie la droite et une partie du centre interpellent le président : il faut qu'en verix du rêglément, l'individu sans mandat qui se permet de prendre part aux délibérations de Assemblée soit immédiatement arrêté |

Le président donne des ordres en conséquence: Mais Desmoulins, grâce à l'élégance de son costüme, son ami Robespierre aidant, — c'est lui-même qui le raconte — passe à travers les gardes nationaux, les huissiers viennent bientôt rapporter que l'interrupteur a gagné la cour du Manége; enfin la gauche réclame l’ordre du jour, et la parole est accordée à Dubois-Crancé.

« Homme juste et sans passion, » Dubois croit de son devoir de s'élever non pas, comme Malouet, contre deux « écrits incendiaires » seulement, mais