La Presse libre selon les principes de 1789

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retour de Varennes et du rétablissement forcé de la royauté constitutionnelle. Elle avait énergiquement réclamé la “échéance du souverain qui s'était enfui vers la frontière, à la recherche d’une force prétorienne et étrangère , nécessaire au rétablissesement du pouvoir absolu; elle avait même proposé l'immédiat établissement de la République. Par conséquent elle pouvait être considérée comme ayant élaboré la fameuse pétition signée de plus de six mille noms, sur lautel de la patrie, le 17 juillet. Aussi, lorsque Lafayetie et Bailly eurent proclamé la loi martiale et déployé le drapeau rouge, quand le sang du peuple eut arrosé le champ. de la fédération, ce fut contre les journaux et les journalistes que se retourna la terreur feuillantine,

Le 18, le 19 et le 20 juillet, la garde bourgeoise brisa des presses, dispersa des caractères, anéantit des monceaux de papiers, dans les imprimeries de l'Ami du Peuple, du Tribun du Peuple, des Révolutions de France et de Brabant, du Père Duchesne, de la Gazette de Paris, du Journal de la Cour.et de la Ville, de l'Ami du Roi, etc. Les écrivains avaient, pour la plapart, puse dérober à temps aux effets de la réaction constitutionnelle : Marat, Fréron, Des: moulins, Royou, furent en. vain recherchés; mais on -arrêta l'avoeat ordinaire de lAmi du Peuple,